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Près de Rennes, incidents entre police et manifestants avant un meeting de Bardella

Écrit par le 25 septembre 2022

Des incidents ont éclaté ce dimanche à Bruz, près de Rennes, entre les forces de l’ordre et 200 manifestants de l’ultra gauche qui ont tenté de s’opposer à la tenue d’une réunion publique avec Jordan Bardella (RN), a appris l’AFP auprès de la préfecture et de la fédération locale du parti. Président par intérim du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella avait prévu ce déplacement à Bruz dans le cadre de la campagne interne pour la présidence du mouvement.

Alors que Jordan Bardella était attendu vers midi pour déjeuner dans une ferme située près du parc des Expositions de Rennes-Bruz, selon la fédération locale du RN, “200 militants de l’ultra gauche ont tenté de s’opposer à la tenue de cette réunion en dressant, notamment, une barricade sur la RD 34”, a indiqué la préfecture d’Ille-et-Vilaine.

“L’intervention des forces de l’ordre a permis de rétablir la circulation et M. Bardella a pu tenir sa réunion publique puis repartir vers Paris en milieu d’après-midi”, a encore indiqué la préfecture qui précise qu’une enquête judiciaire a été ouverte par le Procureur de Rennes alors qu'”au cours des affrontements, un policier a été légèrement blessé” et qu’un véhicule a été endommagé par “un jet d’un cocktail molotov”.

Jointe par l’AFP, la fédération d’Ille-et-Vilaine du RN a évoqué “une attaque très coordonnée” : “Ils ont brûlé des pneus, ils avaient des pétards qui ont explosé à côté d’enfants, c’est très grave”, a affirmé cette source confirmant que Jordan Bardella avait finalement pu accéder au lieu du meeting en voiture. Jordan Bardella a aussi également réagi dans un tweet, parlant d’un “véritable scandale” dont il a rendu “directement responsable le préfet d’Ille-et-Vilaine”.

Cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen a dénoncé “les milices d’extrême-gauche qui piétinent la démocratie, encouragées par la passivité de nos décideurs politiques”. Dans la soirée, Gilles Pennelle, membre du bureau national RN et président du groupe au Conseil régional de Bretagne a mis “directement en cause le préfet et (le ministre de l’Intérieur) Gérald Darmanin”.

“Ce ne sont pas 200 manifestants. Mais 200 casseurs armés voulant en découdre, une véritable milice” qui ont “semé la terreur pendant une dizaine de minutes, a-t-il affirmé, estimant que la préfecture a “minimisé le risque” et “mis des moyens insuffisants pour limiter cette attaque”.

Interrogé par l’AFP, M. Pennelle a notamment affirmé que le préfet a “fait pression” sur Jordan Bardella, à son arrivée en gare de Rennes, pour qu’il remonte dans le train et renonce à la réunion. “Jordan a pris la décision normale de venir à Bruz et les militants ont pu revenir quand les milices ont quitté les lieux”, a souligné M. Pennelle certifiant avoir alerté la préfecture depuis une semaine d’une “attaque de la mouvance antifa”.

Adversaire de Jordan Bardella, le maire de Perpignan, Louis Alliot qui brigue également la présidence du parti lors du congrès prévu début novembre, doit aussi se rendre ces prochaines semaines en Ille-et-Vilaine.

Info LM / AFP