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« Pôle Emploi » : devient « France Travail » à partir du 1er janvier 2024

Écrit par le 29 décembre 2023

Quatorze ans après être devenu Pôle emploi, le service public change de nom à la rentrée. Un changement qui n’est pas seulement esthétique.

Adieu Pôle Emploi… ou presque ! Près de 15 ans après la fusion entre l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe) et l’Association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Assédic), l’établissement public est remplacé par France Travail à partir du 1er janvier 2024 avec une promesse : « simplifier les démarches pour les demandeurs d’emploi ». Un changement qui intervient dans le cadre de la loi pour le plein emploi du 18 décembre 2023.

Le service public ne disparaît pas, il fait peau neuve. En plus d’un nouveau nom, France Travail c’est aussi un nouveau logo et un nouveau directeur : nommé par Emmanuel Macron,Thibaut Guilluy, jusqu’alors haut commissaire à l’emploi, a pris la suite de Jean Bassères le 21 décembre dernier.

« Ce changement de nom marque une première étape vers la mise en place progressive d’un accompagnement renouvelé aussi bien pour les personnes en recherche d’emploi que pour les entreprises », indique Pôle Emploi sur son site. L’objectif est de faciliter la recherche et les recrutements.

Quels changements pour les demandeurs d’emploi ?
Au fil des mois à venir, « toutes les personnes en recherche d’emploi seront inscrites à France Travail. » Concrètement, ça signifie que ceux qui recherchent du travail, mais aussi tous les allocataires du RSA – soit environ 2 millions de personnes en plus -, les jeunes inscrits auprès des Missions locales et les personnes en situation de handicap accompagnées par Cap emploi seront tous regroupés sous la coupe de France Travail.

Un suivi mutualisé
L’un des principaux changements se trouve au niveau de l’accompagnement en voie d’être mutualisé. Les inscrits ne seront plus nécessairement suivis par un « conseiller » Pôle Emploi, mais par un professionnel partenaire en fonction de leur situation. Il pourra donc s’agir d’un conseiller d’une Mission locale, un travailleur social ou départemental.

15 heures d’activité par semaines minimum
Enfin, « chaque demandeur d’emploi bénéficiera de droits, mais également de devoirs, comme c’est le cas actuellement », précise l’établissement. Chaque demandeur d’emploi devra signer « un contrat d’engagement ».

Dans ce contrat, il sera obligatoire pour les bénéficiaires du RSA d’effectuer au moins 15 heures liées à la formation ou à l’insertion par semaine. « Notre objectif est que tous ceux qui peuvent travailler le fassent, et que pour tous ceux qui ne le peuvent pas parce qu’ils ont des freins périphériques, on règle ces problèmes de freins », avait affirmé la première Ministre Elisabeth Borne en juin pour justifier cette nouvelle mesure, lors de son déplacement à Salon-de-Provence pour présenter le projet de loi.

Une plateforme unique pour les offres
Une plateforme unique de dépôt des offres d’emploi va être créé pour permettre aux entreprises de faire connaître leurs besoins de recrutement à l’ensemble des usagers et à tous les acteurs du service public de l’emploi (représentants de l’Etat, missions locales et organismes de placement spécialisés dans l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap).