Nestlé reconnaît avoir eu recours à des traitements interdits sur des eaux minérales pour maintenir leur « sécurité alimentaire »
Écrit par Admin le 29 janvier 2024
Nestlé Waters, numéro un mondial de l’eau minérale, a informé avoir recouru à des traitements interdits d’ultraviolets et de filtres au charbon actif sur certaines de ses eaux minérales.
Le numéro un mondial de l’eau minérale, Nestlé Waters, a informé en 2021 les autorités françaises qu’il avait recouru à des traitements interdits d’ultraviolets et de filtres au charbon actif sur certaines de ses eaux minérales pour maintenir « leur sécurité alimentaire », a-t-il indiqué lundi à l’AFP, confirmant une information des Echos.
Même si ces traitements « ont toujours eu pour objectif de garantir la sécurité alimentaire », ils « ont mené l’entreprise à perdre de vue l’enjeu de conformité réglementaire », a expliqué Nestlé Waters à l’AFP.
La réglementation interdit toute désinfection des eaux minérales qui doivent être naturellement de haute qualité microbiologique, contrairement à l’eau du robinet qui est, elle, désinfectée avant de devenir potable. Une réglementation dont l’interprétation exclut les traitements ultraviolets et les filtres au charbon actif auxquels a eu recours Nestlé Waters au moins jusqu’en 2021, sans qu’on sache la date exacte d’arrêt.
Mais l’entreprise justifie le recours à ces techniques par les « évolutions de l’environnement autour de ses sources, qui peuvent parfois rendre difficile le maintien de la stabilité des caractéristiques essentielles » de ses eaux, autrement dit leur sécurité alimentaire (pas de pollution) et leur composition en minéraux.
L’arrêt du recours à ces dispositifs de traitement et de filtration a obligé Nestlé Waters à suspendre l’activité de certains de ses puits dans les Vosges, du fait de « leur sensibilité aux aléas climatiques », conduisant à une réduction des volumes de production d’Hépar et de Contrex.
Info LM / AFP