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l’Italien Eni rejoint TotalEnergies pour développer le plus grand champ gazier au monde

Écrit par le 19 juin 2022

Le Qatar a annoncé dimanche avoir choisi le géant énergétique italien Eni comme deuxième partenaire étranger, après le français TotalEnergies, pour le développement du plus grand champ de gaz naturel au monde. “J’ai le plaisir aujourd’hui (…) d’annoncer qu’Eni a été choisi comme partenaire dans ce projet stratégique unique” au monde, a déclaré le ministre qatari de l’Energie et PDG de Qatar Energy (QE), Saad Sherida Al-Kaabi, lors d’une conférence de presse à Doha.

Dans le cadre d’une joint venture avec le géant qatari des hydrocarbures, Eni prend une part d’un peu plus de 3% dans le projet North Field East (NFE), de plus de 28 milliards de dollars et qui vise à augmenter de 60% la production de gaz naturel liquéfié (GNL) du pays du Golfe d’ici 2027. La part de TotalEnergies, dont l’accord jusqu’en 2054 avec QE a été annoncé le 12 juin, sera la plus importante à 6,25%, selon son PDG Patrick Pouyanné. Le plus important accord de l’entreprise française avec le Qatar contribue à compenser son retrait de Russie suite à la guerre en Ukraine.

Une troisième signature doit être annoncée lors d’une conférence de presse lundi, au terme de discussions entamées en 2019.

La participation des sociétés étrangères devrait s’établir à environ 25%.

Le projet North Field East (NFE), où la production doit débuter en 2026, prévoit l’expansion du champ offshore North Field, le plus grand gisement de gaz naturel au monde que le Qatar partage avec l’Iran. Le North Field représente environ 10% des réserves de gaz naturel connues dans le monde, selon QE. Il s’étend sous la mer jusqu’au territoire iranien, où les efforts de la République islamique pour exploiter leur partie de ce gisement sont entravés par les sanctions internationales.

Le Qatar est l’un des principaux producteurs de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde, avec les Etats-Unis et l’Australie, et “la source d’approvisionnement la moins chère à l’heure actuelle”, précise Daniel Toleman, analyste pour le cabinet Wood Mackenzie. Suite au conflit en Ukraine, les importateurs de GNL s’empressent de sécuriser des alternatives au gaz russe.

Eni avait annoncé vendredi que Gazprom livrerait seulement 50% du gaz demandé par le géant énergétique italien.

Info LM / AFP