Béluga dans la Seine. L’animal va être déplacé vers la Manche, une « importante logistique » prévue
Écrit par Admin le 9 août 2022
Repéré dans la Seine la semaine dernière, le béluga était dans un état stationnaire lundi 8 août 2022. Le transport de l’animal dans un bac d’eau salée est prévu dans les prochains jours. Il s’agit d’une « importante logistique », indique la préfecture de l’Eure.
Le béluga, découvert alors qu’il remontait la Seine mardi 2 août 2022, est toujours dans l’écluse Notre-Dame-de-la-Garenne à Saint-Pierre-la-Garenne, près de Gaillon. Bien qu’il soit très amaigri, la santé du cétacé blanc – qui a reçu deux injections pour renforcer son système immunitaire et lui ouvrir l’appétit – montre toutefois « des signes d’amélioration discrets, notamment au niveau de l’aspect de sa peau », confirme la préfecture de l’Eure.
L’animal bientôt déplacé ?
La suite des opérations tend désormais vers l’organisation du transport de l’animal vers la mer « à relativement brève échéance ». Le béluga devra être extrait du bassin, remis dans un bac de transport rempli d’eau salée puis transporté soit par la route soit par voie fluviale vers la Manche. Les détails ne sont pas encore connus mais il s’agit d’une « importante logistique » à mettre en place.
Le béluga observé de près
Une équipe du Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes), plus grand zoo marin d’Europe, était attendue en début de soirée dans l’Eure. « On suit les opérations depuis le début à distance (…) On avance pas à pas. Il n’y a pas de solution idéale, il faut peser le pour et le contre, analyser les avantages et les inconvénients » de chaque solution envisagée, a déclaré à l’AFP Isabelle Brasseur, responsable éducation, recherche et conservation au Marineland.
Parmi les trois membres de l’équipe du Marineland qui se rend au chevet du béluga figure notamment « un vétérinaire spécialiste des mammifères marins », a-t-elle précisé.
L’équipe de Marineland n’apporte pas de matériel avec elle. Seulement « un brancard, un tissu pour placer l’animal avant de le déplacer. On amène surtout nos compétences », a indiqué Mme Brasseur.
L’animal perd des forces
Plusieurs tentatives pour nourrir l’animal, « très amaigri » selon la préfecture, ont été faites ces derniers jours mais sans succès pour le moment, amenuisant de jour en jour ses chances de survie.
De plus, un séjour prolongé dans l’eau de l’écluse, chaude et stagnante par rapport à son milieu aquatique habituel, est préjudiciable pour son état de santé.
Selon l’observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, il s’agit du second béluga connu en France après qu’un pêcheur de l’estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948.
Info LM / AFP