Après un vote favorable du Parlement européen, la vente de voitures neuves à moteur thermique sera interdite dès 2035
Écrit par Admin le 15 février 2023
Le Parlement européen a adopté, ce mardi 14 février, le projet de réglementation mettant fin à la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035.
Le moteur thermique meurt. Ce mardi 14 février, le Parlement européen a voté favorablement (340 pour et 279 contre) le projet de réglementation mettant fin à la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035. Il s’agit d’un grand pas en avant pour les objectifs climatiques européens. “Nous sommes arrivés à un accord historique, qui réconcilie l’automobile et le climat, deux frères ennemis”, s’est félicitée l’eurodéputée écologiste Karima Delli, présidente de la commission des transports.
Fin du thermique
En vertu de cette réglementation historique conclue en octobre dernier, les constructeurs automobiles devront réduire de 100 % les émissions de CO2 des nouvelles voitures vendues d’ici à 2035, rendant impossible la vente de nouveaux véhicules fonctionnant aux combustibles fossiles dans l’UE. La loi fixe également à 55% le taux de réduction des émissions de CO 2 pour les voitures neuves vendues à partir de 2030 par rapport aux niveaux de 2021, bien au-dessus de l’objectif actuel de 37,5%.
Les nouvelles camionnettes devront, elles, respecter une réduction des émissions de CO 2 de 50% d’ici à 2030 et de 100% d’ici à 2035, par rapport aux niveaux de 2021. Les petits constructeurs automobiles — ne produisant pas plus de 10.000 voitures et 22.000 camionnettes neuves — pourront bénéficier d’une dérogation jusqu’à fin 2035.
L’approbation finale de cette législation est attendue en mars. De plus, l’Union proposera mardi des limites de CO 2 plus strictes pour les poids lourds, en imposant aux nouveaux camions de réduire leurs émissions de 90% d’ici à 2040.
En France, la loi d’orientation des mobilités acte déjà pour 2040 la fin de la commercialisation des voitures thermiques. Cette réglementation à l’échelle européenne ne fait donc qu’accélérer le mouvement.
La question de l’emploi
En opposition à cette nouvelle loi, Nathalie Colin-Oesterlé, du groupe PPE, se déclare contre en raison de la question de l’emploi. “L’industrie automobile génère 12,5 millions d’emplois en Europe. Nous ne pouvons pas nous permettre de jouer aux apprentis-sorciers avec cette filière”.
“La transition doit se faire avec et non contre cette filière, afin de ne pas être génératrice de drames humains et sociaux”, a ajouté la députée.
Info LM / AFP