la France va livrer des missiles Crotale contre les attaques aériennes russes
Écrit par Admin le 14 octobre 2022
Les missiles seront accompagnés de radars GM200. Critiquée pour la faiblesse de ses livraisons, la France envisage aussi l’envoi de lance-roquettes LRU pouvant contribuer à l’avantage ukrainien sur le front.
La France demeure discrète sur ses livraisons d’armes à l’Ukraine. Mercredi, le chef de l’État Emmanuel Macron avait indiqué que la France pouvait fournir «des radars, des systèmes et des missiles pour protéger (les Ukrainiens) des attaques (russes), en particulier pour les protéger des attaques de drones», mais sans entrer dans le détail.
De source bien informée, il s’agirait notamment de missiles sol-air de courte portée Crotale et de radars GM200. Une défense antiaérienne performante ne peut fonctionner sans ce couple détection/interception. Concrétiser le soutien Dans les classements «officiels» des livraisons d’armes, la France apparaît en queue de peloton.
Le gouvernement grince des dents face aux critiques mais ne change pas d’approche, préférant, dit-on, la discrétion aux effets d’annonce. La capacité d’aide est aussi limitée par les faibles stocks d’équipements disponibles. Paris étudie toutefois la livraison de LRU, selon une source bien informée. Ce type de «lance-roquette unitaire» est capable de frapper à 70 km de portée et pourrait contribuer à l’avantage ukrainien sur le front. Mais l’armée ne dispose que de 13 systèmes.
Pour concrétiser le soutien français à l’Ukraine, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a aussi signé jeudi à Bruxelles avec son homologue ukrainien Oleksii Reznikov un accord créant un «fonds de spécial soutien». Doté de 100 millions d’euros, il permettra à l’Ukraine d’acquérir du matériel militaire «directement auprès des industriels français».
La France assure aussi fournir du carburant et des munitions ainsi que participer aux missions de formation opérationnelle des militaires ukrainiens et des équipes de maintenance. D’autres pays ont annoncé de nouvelles aides à l’Ukraine. Cette semaine, le Royaume-Uni a promis la livraison de missiles AMRAAM qui pourront être utilisés par le système américain de défense antiaérienne NASAMS. L’Espagne compte envoyer des systèmes Hawk.
L’Italie étudie la possibilité de fournir des SAMP/T.
La difficulté réside maintenant dans la construction d’un système de défense antiaérienne complet. Il suppose une formation des opérateurs, parfois longue de six mois, et une intégration des systèmes.
L’Ukraine et les Occidentaux sont confrontés, près de huit mois après le début de la guerre, à un défi de cohérence entre tous les équipements livrés.
Info LM / AFP