Espagne : Manuel Valls condamné à verser 277 000 euros pour financement irrégulier de sa campagne à Barcelone
Écrit par Admin le 24 décembre 2024
La Cour des comptes espagnole réclame cette somme à l’ancien candidat à la mairie de Barcelone pour des irrégularités dans ses comptes de campagne jugées « très graves ».
Une déroute qui coûte cher. Manuel Valls a été condamné en Espagne à 277 000 euros pour financement irrégulier de sa campagne aux élections municipales de 2019. Campagne qui s’était soldée par un échec retentissant pour l’ancien Premier ministre français avec une quatrième place et seulement 13,2 % des voix.
Ce n’est pourtant pas faute d’y avoir mis les moyens. L’équivalent de la Cour des comptes espagnole avait déjà épinglé ne mars l’ancien candidat à la mairie de Barcelone pour ses dépenses de campagne. Les deux «irrégularités» sont un dépassement du plafond autorisé pour cette élection de l’ordre de 126 819 euros (soit un dépassement de 71 %) et d’avoir dépensé près de 189 500 euros sans les avoir déclarés. La quasi-totalité de cette somme provient de l’association Barcelona Capital Europea, avec laquelle Manuel Valls s’est présenté à la mairie de Barcelone. Or la loi espagnole prévoit qu’il est interdit pour un tiers, en l’occurrence une association, de financer des activités liées aux partis politiques. Le rapport pointe également des dépenses engagées avant l’appel aux élections.
La sanction est donc tombée. Selon Nacio Digital, l’infraction est jugée «très grave» par la Cour des comptes. Elle inflige donc à Manuel Valls justifiant une amende de 251 698 euros à laquelle s’ajoute une peine de 25 000 euros pour dépassement du plafond la limite maximale de dépenses en publicité extérieure.
Depuis la fin du quinquennat Hollande, Manuel Valls enchaîne les revers. Devenu conseiller municipal de Barcelone, sa ville natale, il quitte son poste pour devenir chroniqueur sur BFMTV et, surtout, se présenter aux élections législatives sur le poste des Français de l’étranger, sous la bannière macroniste. Mais la greffe ne prend pas. Investi par la majorité présidentielle dans la 5e circonscription des Français de l’étranger (Portugal, Espagne, Monaco, Andorre), l’ancien Premier ministre a été éliminé dès le premier tour.
En troisième position avec 15,9 % des voix derrière le candidat de la Nupes, Renaud Le Berre (27,2 %) et le sortant LREM parti en dissidence, Stéphane Vojetta (25,3 %), l’ancien candidat malheureux à la mairie de Barcelone n’est pas parvenu à convaincre 12,5 % des inscrits. Ce qui lui aurait ouvert les portes du second tour.
Info LM / AFP