Lyon. La dernière usine Javel Lacroix va fermer, les employés révoltés : « Un coup de massue »

« En 35 ans, ils ont réussi à détruire une société historique implantée depuis le début du 20e siècle, tout ça pour faire du profit », lâche Christian Dupoizat, délégué syndical CGT, à propos du géant américain Colgate-Palmolive.

Cette multinationale, qui a racheté à la fin des années 80 la société Cotelle, laquelle fabrique notamment l’eau de javel Lacroix dans son usine à Rillieux-la-Pape, va délocaliser sa production de produits à base de javel et la confier à une autre entreprise.

Ce qui pourrait entraîner la fermeture du site et la cessation des activités de Cotelle dès septembre 2024. Une information qui reste en travers de la gorge des 104 employés, menacés de perdre leur emploi.

Des débrayages ponctuels sur site
« On nous explique qu’il y a une baisse des volumes de production. Mais nous ça fait longtemps qu’on alerte sur cette baisse, on a demandé à avoir des nouvelles productions sur le site pour compenser, à faire de la publicité… Rien n’a été fait pour redonner du dynamisme », dénonce Jean Martins, lui aussi délégué syndical CGT.

Pour les représentants du personnel, la justification de leur direction n’est qu’une excuse. « La société Cotelle a réalisé 2 millions d’euros de bénéfice l’année dernière, qui ont été reversés aux actionnaires. On ne perd pas d’argent. Donc quand nous a dit que l’usine allait fermer, on a pris un coup de massue sur la tête ! »

Pour s’opposer à cette fermeture, les employés procèdent depuis début février à des débrayages ponctuels.

Info LM / AFP