À Nîmes, un enfant de 10 ans meurt dans une fusillade
Écrit par Admin le 22 août 2023
Dans la nuit de lundi à mardi, une fusillade a éclaté dans le quartier Pissevin. L’enfant se trouvait dans la voiture de son oncle quand le véhicule a été pris pour cible.
Un enfant de 10 ans a été victime d’une fusillade dans le quartier Pissevin à Nîmes (Gard). Il est décédé après son évacuation vers le CHU de Nîmes.
La fusillade a éclaté vers 23h30
Le garçon se trouvait à l’arrière du véhicule de son oncle lorsque celui-ci a été pris pour cible aux alentours de 23h30. L’oncle a été blessé et un autre enfant se trouvant à l’arrière est sain et sauf, ont précisé ces sources à l’AFP.
Le ou les tireurs sont en fuite
Les suspects auraient pris la fuite. Ils étaient “à bord d’un véhicule volé qui a été retrouvé quelques temps plus tard à proximité”, a déclaré à France Bleu Gard Lozère François-Xavier Debonneville, secrétaire départemental adjoint d’Alliance Police nationale dans le Gard.
Pissevin, un quartier marqué par les règlements de compte
Le quartier de Pissevin est le même où un homme de 39 ans avait été abattu en janvier, déjà dans une fusillade sur fond de trafic de stupéfiants.
Selon des chiffres de l’ancien procureur de Nîmes, Eric Maurel, une quinzaine de règlements de compte ont fait huit morts à Nîmes en 2020 et trois en 2021, la plupart dans les quartiers de Pissevin, du Chemin Bas et du Mas de Mingue, trois secteurs périphériques de Nîmes constitués de barres d’immeubles et de tours.
Pissevin, tout comme les quartiers du Chemin Bas et du Mas de Mingue, avaient été créés dans les années 1960 pour loger des populations issues de l’exode rural, des rapatriés d’Afrique du Nord puis des travailleurs immigrés. Tous trois partagent des indicateurs socio-économiques alarmants avec un taux de pauvreté atteignant jusqu’à 70% et un chômage massif.
Nîmes, “une centrale d’achat de la drogue”
“Ces assassinats sont en lien direct avec le narcobanditisme et sont des règlements de compte dans le cadre soit de guerres de territoire, soit de conflits commerciaux”, avait précisé l’ancien procureur de Nîmes Eric Maurel, évoquant “des “actions impulsives” et d’autres “très organisées”.
Info LM / AFP