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Brav-M enregistrée l’enquête judiciaire se poursuit sur une partie des faits

Écrit par le 7 juin 2023

Après le classement sans suite de plaintes de deux manifestants contre des policiers de la Brav-M, visés par une sanction administrative, l’enquête judiciaire se poursuit sur une partie des faits, a indiqué ce mardi à l’AFP le parquet de Bobigny.

Dans deux avis en date du 30 mai, consultés par l’AFP, le procureur de Bobigny a notifié le classement sans suite des plaintes, déposées par un étudiant tchadien et une autre manifestante arrêtés en mars à Paris, du chef d’atteinte arbitraire à une liberté individuelle par une personne dépositaire de l’autorité publique.

Toutefois, “une enquête préliminaire concernant les autres infractions (…) se poursuit au sein de la délégation nationale de l’IGPN”, a précisé à l’AFP le parquet de Bobigny.

Parmi les autres chefs de plainte visés par la police des polices figurent les “faits allégués de violences à caractère raciste” envers l’étudiant tchadien Souleyman Adoum Souleyman et les “faits allégués de violences par personne dépositaire de l’autorité publique” sur la seconde manifestante, a détaillé le ministère public.

L’un des interpellés avait discrètement enregistré les policiers
Dans la procédure administrative, suivant l’avis de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la préfecture de police a renvoyé trois policiers en conseil de discipline et infligé à quatre autres un avertissement, a-t-elle indiqué lundi à l’AFP.

Dans la nuit du 20 au 21 mars, des membres de la Brav-M avaient interpellé sept jeunes manifestants, soupçonnés d’avoir pris part à des dégradations dans un cortège sauvage dans le centre de Paris.

L’un des interpellés avait alors discrètement enregistré les échanges avec les policiers, où l’on entendait ces derniers proférer des menaces et des propos humiliants.

Un étudiant tchadien était particulièrement visé par les fonctionnaires dans l’enregistrement. Avec une autre manifestante, il avait alors déposé plainte le 24 mars contre les effectifs de la Brav-M.

Leurs plaintes visant le préfet de police et la procureure de Paris, la procédure judiciaire a été dépaysée au parquet de Bobigny.

Info LM / AFP