En ce moment

Titre

Artiste

Emission en cours

Background

ArcelorMittal dévoile le chantier de son futur four-poche à Fos-sur-Mer

Écrit par le 23 février 2023

Entamé début 2022 et appelé à durer encore un an, le chantier du futur four-poche d’ArcelorMittal Méditerranée à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) a été présenté par la direction de l’usine le 22 février. Il constitue la première phase du programme de décarbonation des procédés du site.

L’investissement s’élève à 73 millions d’euros, dont 15 millions d’euros promis par l’Etat (via l’Ademe) à travers le plan France relance. «Il va nous permettre de substituer le minerai de fer primaire par de l’acier recyclé et donc de réduire, dès 2025, nos émissions de CO2 de 10%, explique le directeur d’ArcelorMittal Méditerranée, Bruno Ribo.

Dans un second temps, nous nous doterons d’un four à arc électrique pour atteindre les 35% de diminution à l’horizon 2030, un investissement estimé à plusieurs centaines de millions d’euros. Celui-ci remplacera l’un de nos deux hauts-fourneaux, mais le procédé traditionnel sera conservé pour continuer à produire certains types d’aciers».

Une mutation en deux étapes

D’une puissance de 50 MW, ce four-poche n’entraîne pas de démantèlement d’installations. Il s’insèrera dans l’aciérie entre les convertisseurs, avec une coulée continuant sur une emprise au sol d’environ 4 000 m². Prévu pour démarrer entre janvier et mars 2024, il comprendra six salles électriques, 300 mètres de bande transporteuse et une salle de conduite dédiée. «Ce four permet de compenser la perte de température liée à l’incorporation d’acier recyclé, explique Christian Vromen, responsable décarbonation.

Il servira à la filière de production traditionnelle et aussi, à l’avenir, à la production avec le four à arc électrique». Positionné en amont du four-poche et doté d’une puissance de 300 MW, ce four à arc électrique doit être mis en service en 2030 et permettra d’atténuer l’empreinte carbone des produits, de 1,99 tonne de CO2 émise par tonne d’acier à 1,3 tonne de CO2 par tonne d’acier. Soit plus de 2 millions de tonnes de CO2 en moins sur l’année.

Info LM / AFP