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Brésil : la marine va couler l’ancien porte-avions Foch de la marine française dans l’Atlantique

Écrit par le 2 février 2023

L’ancien porte-avions français “Foch” va être coulé par la marine brésilienne
Le Brésil a décidé de couler dans l’Atlantique l’ancien porte-avions Foch, fleuron de la marine française passé en 2000 sous pavillon brésilien, qui menace l’environnement depuis qu’il erre en mer.

Les autorités brésiliennes ont décidé de couler dans l’Atlantique l’ancien porte-avions Foch, fleuron de la marine française passé en 2000 sous pavillon brésilien, qui a longtemps erré en mer à la recherche d’un port refuge, a indiqué une source militaire.

« Face aux risques qu’implique le remorquage et en raison de la détérioration de la flottaison (…), la seule solution est d’abandonner la coque en la coulant de façon contrôlée », ont expliqué tard mercredi dans un communiqué conjoint la marine et le ministère de la Défense du Brésil, ajoutant que vu son état, « un naufrage spontané » de la coque était inéluctable à terme. Une décision hautement controversée, la vieille coque de 266 mètres de long étant remplie d’amiante, de peintures et autres déchets toxiques, selon plusieurs organisations de défense de l’environnement.

Un « colis toxique de 30 000 tonnes »

Il y a deux semaines, la marine avait annoncé avoir pris en remorque l’ancien porte-avions dans l’Atlantique, à 315 km des côtes brésiliennes. Elle avait précisé qu’au vu de son état de dégradation et « du risque élevé » qu’il représente pour l’environnement, elle n’autoriserait pas son retour dans un port ou dans les eaux territoriales brésiliennes.

Plusieurs ONG avaient alors fait part de leur crainte de voir le Brésil commettre un « crime environnemental », l’association Robin des Bois qualifiant l’ancien porte-avions de « colis toxique de 30 000 tonnes ».

Construit à la fin des années 50 dans le chantier naval de Saint-Nazaire, dans l’ouest de la France, le Foch a été pendant 37 ans au service de la marine française. Il avait été acheté en 2000 par le Brésil, qui l’avait rebaptisé Sao Paulo.

Info LM / AFP