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15 militants d’Extinction en garde à vue après avoir dénoncé les déchets toxiques de Saint-Chamas

Écrit par le 11 avril 2024

En début d’après-midi, les militants écologistes avaient déployés une banderole devant la préfecture des Bouches-du-Rhône pour dénoncer l’inaction de l’Etat.
“Saint-Chamas 13 000 tonnes de déchets toxiques abandon criminel de l’État”. En début d’après-midi jeudi 10 avril, une cinquantaine d’activistes d’Extinction Rebellion a mené une action spectaculaire en déployant devant la préfecture des Bouches-du-Rhône, au centre-ville de Marseille, une banderole dénonçant l’inaction des autorités dans le dossier de la pollution de Saint-Chamas.

Les militants écologistes entendaient protester contre la persistante d’une énorme quantité de déchets nocifs au sein du centre de tri dévasté par les flammes en décembre 2021.

Le feu avait entraîné une importance pollution, et mis près de six semaines avant d’être entièrement éteint par les sapeurs-pompiers. Neuf personnes avaient été interpellées (deux placées en détention) et les investigations avaient permis de pointer l’accumulation illégale de près de 30 000 mètres cube de déchets d’activités économiques par le centre de tri.

Depuis, seulement une partie a été déblayée à la demande des autorités. “Sur 14 000 tonnes, les services de l’État n’en n’ont évacué que 1 200 tonnes, laissant le reste contaminer les sols, l’air, l’environnement (…). Des analyses ont été faites, mais pas rendues publiques”, pointe l’association.

Moins d’une vingtaine de minutes après le début du rassemblement pacifiste, quinze activistes ont été interpellés par les forces de l’ordre et placés en garde à vue pour “participant à une manifestation avec le visage dissimulé”. Dans un communiqué, Extinction Rebellion appelle ce soir à un rassemblement devant le commissariat Noailles pour demander la libération de ses membres. “Nous exigeons du préfet le nettoyage de la zone dans un délai de 15 jours pour répondre à une problématique de santé publique et environnementale immédiate. Les services de l’État ont répondu à l’action en plaçant 15 personnes en garde à vue”, dénonce Extinction Rebellion.

Info LM / AFP